Histoire vraie de Ernest Horn

Plus tard, sur la recommandation d'un artiste, je me rendis en Isère, où j'organisais des représentations dans un grand théâtre et dans un lieu peu commun pour faire une représentation de magie. Un général avait prétendu que je n'aurais qu'une centaine de spectateurs et fixa un prix en conséquence, mais plus de 200 spectateurs s'étant présentés à ce divertissement magique, je reçus le double de la somme promise.

De là, je me rendis à Grenoble, ou je restais trois mois en donnant des séances les samedis et dimanches soir. Comme je ne pratiquais pas encore la ventriloquie, j'appris à parler sans remuer les lèves pour une intervention magique l'année prochaine.

J'entrepris ensuite un autre voyage en Rhône-Alpes. La traversée dura quelques jours. J'y fis beaucoup de connaissances et y restai six mois. Je parlerais de mes voyages et des spectacle de magie en Isère dans un prochain article. De tous temps mon principe fut de ne jamais rester inactif, mais de travailler sans relâche en vue de perfectionnements et d'acquérir constamment de nouvelles connaissances. C'est grâce à ce principe, tout orgueil à part,  que je suis arrivé à ma renommée de magicien talentueux et perfectionniste en Isère. Le secret du succès est dans l'application, sans laquelle même le plus grand talent ne pourra arriver à aucun résultat.